Quel statut pour devenir rédacteur web ?

Entre le moment où on décide de devenir rédacteur web et le moment où on le devient vraiment, il y a tout un monde.

Et ce monde est pavé de choix, de critères de sélection et de réflexions poussées en fonction de vos projets. Au-delà de choisir votre éventuelle spécialité, les clients que vous ciblez et la charte graphique de votre site web, il faut aussi faire une sélection plus administrative : quel statut juridique souhaitez-vous adopter pour devenir rédacteur web ?

C’est une question cruciale, qui va décider de beaucoup de choses pour votre avenir professionnel. Je vous explique tout !

rédaction web statut

Le choix du statut en tant que rédacteur web, le BA-B.A du confort

Mais pourquoi le choix du statut juridique est-il aussi important ? Quels sont ses impacts sur la qualité de vie professionnelle d’un rédacteur web ?

Les statuts juridiques, ce sont des étiquettes qui sont réglementées par la loi française. Concrètement, la loi prévoit différentes étiquettes juridiques, ce qui lui permet d’encadrer la pratique des activités indépendantes, comme les rédacteurs web freelances.

Entreprise, société, auto-entreprise… Ils sont divers et variés, et sortent totalement du cadre du salariat.

Si vous souhaitez devenir rédacteur web, vous devez choisir un statut juridique. Et c’est un choix qu’il faut faire avec attention. En effet, chaque statut légal possède des implications différentes, ce qui lui donne des avantages et des inconvénients.

Avant que vous ne vous posiez la question : non, il n’existe pas de statut juridique “mieux qu’un autre”. Tout dépend en réalité de vos projets, de votre budget, de la vision de votre activité de rédacteur web…

Là où certains statuts vous permettent de vous associer avec des professionnels, d’autres statuts vous limiteront dans vos partenariats. Il en va de même des taxes, des impôts et des revenus plafonnés.

Il est alors indispensable de faire le choix du statut qui correspond le mieux à vos attentes, en fonction de vos projets. Focus sur les statuts légaux que vous pouvez adopter en tant que rédacteur web !

Les différents statuts possibles en tant que rédacteur web

Il existe de nombreux statuts légaux que vous pouvez emprunter en tant que rédacteur web. Mais dans cet article, je vais me concentrer uniquement sur les statuts qui sont “accessibles” pour un début d’activité.

On élimine donc tout ce qui est société ou grandes entreprises, car l’objectif de la question est de savoir comment DEVENIR rédacteur web. Une fois que votre activité fonctionnera à plein régime et que vous serez bien installé, vous pourrez vous renseigner sur les statuts qui permettront à votre entreprise de se développer.

Voici une description des statuts accessibles pour vous lancer dans la rédaction web.

L’auto-entrepreneur

Comment ne pas commencer par l’auto-entreprise ? C’est le statut légal des débuts par excellence !

L’auto-entreprise charme de nombreux nouveaux rédacteurs web par sa flexibilité et son adaptabilité à votre activité.

Tout d’abord, vous payez des charges en fonction de ce que vous gagnez. Autrement dit : si vous ne gagnez rien, vous ne payez rien.

C’est surtout ce principe-là qui fait la popularité de l’auto-entreprise. Si vous souhaitez vous lancer dans la rédaction web à temps partiel, à côté d’un autre travail ou simplement pour arrondir les fins de mois, vos charges à payer seront faibles.

C’est donc le bon juste milieu pour commencer une activité, sans vous ruiner en frais d’installation et d’entretien. Mais en contrepartie, vos revenus sont limités à un certain plafond. Pour rester micro-entrepreneur, vous ne devez pas dépasser :

  • 176 200 € pour la vente de marchandises
  • 72 600 € pour les prestations de service

Vous avez un autre avantage : en-dessous d’un certain seuil de chiffre d’affaires, vous ne payez pas la TVA. Ce seuil se situe à :

  • 94 300 € (seuil majoré) pour la vente de marchandises
  • 36 500 € (seuil majoré) pour les prestations de service

Si vous dépassez ces seuils, vous serez redevable de la TVA. Sinon, c’est une exonération totale !

C’est le seul statut parmi les 5 présentés pour lequel il n’est pas possible de déduire ses frais professionnels.

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L’entreprise individuelle

Une autre option pour devenir rédacteur ou rédactrice web, c’est l’EI : l’entreprise individuelle. C’est le prolongement logique de l’auto-entreprenariat.

Les charges sont encore adaptées à votre chiffre d’affaires, et le revenu d’une EI est soumis à l’impôt sur le revenu.

Sauf disposition contraire, votre patrimoine personnel est engagé dans les dettes professionnelles de l’entreprise individuelle. En outre, c’est un statut plus professionnalisant, au sens où vous avez l’obligation de tenir une comptabilité plus stricte, ce qui n’est pas du tout le cas en tant que micro-entrepreneur.

L’entreprise individuelle à responsabilité limitée

L’EIRL, c’est la version responsabilité limitée de l’EI. Autrement dit, votre patrimoine personnel n’est en rien engagé dans les dettes de votre EI : vous ne pouvez pas être tenu pour responsable des engagements financiers de l’entreprise.

Vous avez aussi la possibilité de choisir une réglementation fiscale de l’impôt sur les sociétés, au lieu de l’impôt sur le revenu.

Le portage salarial

Le portage salarial est une possibilité totalement différente. Et une excellente option si vous avez envie de vous lancer en tant que rédacteur web, mais que vous avez peur des aléas du freelancing.

Le portage salarial, c’est le juste milieu entre le salariat et le statut de freelance. Le principe est simple : vous signez une convention avec une entreprise de portage salarial.

Ensuite, vous commencez votre activité : vous cherchez vos clients, faites vos démarchages, vos missions… Une fois que les missions sont bouclées, vous envoyez une facture au client. Mais sur cette facture figure le nom de l’entreprise de portage salarial.

C’est donc elle qui reçoit le paiement. Ensuite, elle vous verse un salaire régulier, que vous déterminez dans la convention. Et selon vos missions, chaque mois, vous recevez le même salaire.

Par exemple, vous fixez un salaire à 1 800 € net et chaque mois, vous faites environ 3 000 € de chiffre d’affaires. Vous recevez donc 1 800 € par mois, et le reste est mis de côté. Ce qui permet, pendant les mois de vacances où les mois où votre chiffre d’affaires est plus bas, de toujours toucher les mêmes 1 800 €.

Et en parallèle de ça, l’entreprise de portage salarial s’occupe de tous vos documents administratifs. Une certaine sécurité et une liberté d’esprit qui sont très avantageuses pour les débuts dans la rédaction web !

Les coopératives d’activité d’entrepreneurs (CAE)

Pour finir, vous pouvez également travailler dans une pépinière d’entreprise, que l’on appelle Coopérative d’Activité d’Entrepreneurs. C’est un peu le même principe que l’entreprise de portage.

Les entrepreneurs se regroupent dans une entité économique solidaire, qu’ils soient du même domaine ou pas. Ils ont alors la même garantie de stabilité que l’entreprise de portage salarial, mais ils ont plus d’impact sur les décisions et la gestion administrative.

Tout comme l’entreprise de portage salarial, les auto-entrepreneurs qui sont dans des CAE doivent payer un certain pourcentage de leur chiffre d’affaires. La sécurité n’est pas gratuite dans le monde du freelancing !

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Le statut essentiel pour devenir rédacteur web

Devenir rédacteur web, ça ne s’improvise pas. Ça implique un peu d’anticipation et de préparation, surtout en ce qui concerne les documents administratifs. À commencer par le choix du statut juridique de rédacteur web.

Il n’existe pas de statut parfait : tout dépend de votre projet, et de vos intentions. Dans tous les cas, prenez le temps de définir vos attentes afin de faire les bons choix pour votre avenir professionnel !

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