“Attends, je regarde sur Google”
Environ 8 fois sur 10, c’est ce que j’entends (ou ce que je dis) quand je ne suis pas sûr de quelque chose.
Et c’est assez normal : avec une source d’informations aussi large qu’internet, comment ne pas craquer et vérifier chaque petite donnée ?
Dans notre quotidien, on a pris l’habitude de faire des recherches pour tout et rien. Et c’est une habitude qui s’avère utile (que dis-je : essentielle) quand on est rédacteur web.
Le métier de rédacteur web peut se résumer ainsi :
- Étape 1 : je dois rédiger un article sur la logistique verte, je n’y connais rien.
- Étape 2 : je fais mes recherches sur la logistique verte.
- Étape 3 : j’ai suffisamment de connaissances sur la logistique verte pour pouvoir écrire un article de 1 200 mots sans blablater.
Seul problème : l’étape 2.
Il faut savoir comment la faire.
Mais surtout : comment la faire correctement.
Parce qu’il ne suffit pas simplement de reprendre la première information que je trouve sur internet. Il faut trouver la vraie information, celle qui est suffisamment fiable pour que je puisse l’utiliser dans mes contenus rédigés.
Et pour ça, le meilleur moyen c’est d’utiliser une source primaire.
Le terme de données primaires et secondaires ne vous dit rien ?
Ne vous en faites pas : après ces 4 minutes de lecture, vous en saurez beaucoup plus sur le sujet !
Je vous explique tout sur les sources primaires et les sources secondaires.
Une source primaire ? Qu’est-ce que c’est ?
Lorsque l’on se penche sur la définition de source primaire, on trouve l’idée suivante : il s’agit d’une source fiable, qui provient de la pensée originale de la personne à l’origine de la source.
Concrètement, il s’agit donc d’un article, d’un documentaire ou d’une interview avec des informations originales.
Par exemple, si je me renseigne sur la logistique verte et que je tombe sur le site d’un transporteur écologique, je vais pouvoir me renseigner sur les solutions éco-responsables qu’il met en place.
C’est une source primaire.
Par contre, si je me rends sur le site d’un client du transporteur, et que le client parle des solutions mises en place par le transporteur, c’est une source secondaire.
Le client a repris les informations qu’il a trouvées sur le site du transporteur.
Ce sont des informations “de seconde main”.
Seul problème : tout comme le jeu du téléphone sans fil, plus une information passe de main en main, plus il y a de risques qu’elle devienne fausse.
Par exemple :
- Le transporteur dit qu’il utilise “un maximum de matériaux recyclables, dont des emballages en carton”.
- Le client reprend le fait que le transporteur “utilise des emballages en carton”.
- Le client final interprète l’information et se dit qu’il ne recevra QUE des emballages en carton.
Et c’est la bévue : à la livraison finale, il y a du plastique pour maintenir le produit en place. Le client final est déçu : il pensait avoir à faire à un transporteur 100 % vert.
Et la raison pour laquelle il est déçu, c’est parce qu’il s’est basé sur une source secondaire. S’il était allé voir le site du transporteur directement, il n’y aurait pas eu de problème.
Comment différencier source primaire et secondaire ?
Mais alors, comment savoir si vous avez à faire à une source primaire ou à une source secondaire ? C’est LA question à 1 million !
Si vous souhaitez rédiger un article sourcé avec des informations journalistiques, je vous conseille déjà de vérifier la fiabilité du site sur lequel vous pêchez les informations en question.
En effet, vous pourrez avoir une idée assez précise de la qualité du site en vous renseignant sur sa notoriété.
Est-ce un site qui rassemble des avis d’experts ?
Ou un simple site informationnel qui puise ses sources sur d’autres articles ?
N’hésitez pas à vérifier les sources qui vous sont données dans l’article, pour vérifier qu’elles proviennent de contenus originaux.
Bon à savoir :
Dans tous les cas, que ce soit une source primaire ou une source secondaire, veillez à citer vos sources correctement !
Si vous donnez des informations récoltées sans citer les sources, Google risque de s’en rendre compte et de vous coller une pénalité pour plagiat.
Et croyez-moi : vous n’avez pas envie que ça vous arrive !
Où trouver des données primaires pour rédiger vos articles ?
En savoir plus sur la théorie des sources primaires, c’est une bonne chose. Mais maintenant, place à la pratique !
C’est bien beau de savoir différencier les sources primaires et les sources secondaires.
Mais où pouvez-vous trouver des sources primaires ?
Comment savoir si vous pouvez faire confiance à un site plutôt qu’à un autre ?
Il existe différents types de sites sur lesquels vous pouvez vous rendre les yeux fermés. Ce sont des sites qui ont une notoriété particulière, ou qui sont référencés comme des sites YMYL.
Je vous dis tout !
Bon à savoir :
Les sites YMYL (Your Money Your Life) sont des sites référencés par Google comme pouvant avoir un impact sur la vie des internautes.
Ce sont notamment des sites qui donnent des conseils et astuces sur des sujets particulièrement sensibles : santé, finances, épargne, travail… Ils sont donc généralement contrôlés de très près par Google, qui s’assure de la véracité des informations traitées.
1 – Auprès de vos clients
En tant que rédacteur web, vous rédigez pour vos clients. Vous pouvez par exemple rédiger leur site internet, ou des articles de blog pour leur compte.
Dans tous les cas, quel meilleur endroit pour trouver des réponses concrètes à vos questions, qu’auprès de votre client qui est spécialisé dans le domaine que vous traitez ?
Vous pouvez demander à votre client des chiffres, les interroger sur des procédés ou leur poser des questions techniques : vous trouverez toujours vos réponses !
Et vous savez que vous pouvez leur faire confiance : ils agissent eux-même en qualité de professionnels.
2 – Sur les sites institutionnels
En fonction des thématiques dont vous parlez, pourquoi ne pas vous rendre directement sur des sites institutionnels ?
Ces sites officiels sont gérés par le gouvernement, et les liens se terminent généralement par .gouv. Ce sont des sources très fiables, car les articles sont rédigés par des personnes travaillant pour le gouvernement.
Ce qui veut dire que (si tout va bien en France), les informations sont bonnes. Vous pouvez vous baser dessus et faire confiance aux chiffres et statistiques : ce sont des données officielles !
3 – Auprès d’experts dans le secteur
Que ce soit de la rédaction pour votre compte sur un sujet d’actualité ou pour le compte d’un client : faire appel aux experts est toujours, TOUJOURS une bonne idée.
Et il existe des experts dans tous types de domaines.
Ce que l’on appelle un expert, c’est une personne qui a des connaissances solides dans un domaine en particulier. Il exerce lui-même dans ce domaine ou peut être chercheur.
Dans tous les cas : il est reconnu pour sa perception des choses et pour ses compétences ou connaissances.
Comment repérer un expert ?
Plusieurs solutions :
- Contacter les auteurs de podcasts sur la thématique traitée
- Récolter les noms souvent cités comme références dans d’autres articles
- Analyser les titres de livres et auteurs qui traitent de votre sujet
Vous pouvez également contacter les personnes qui ont rédigé des articles sur votre thématique, et qui ont un bon Trust Flow.
Le Trust Flow est une donnée récoltée par Ranxplorer, un outil indispensable lorsque l’on se penche sur la question de la visibilité sur internet.
Le Trust Flow vous permet d’identifier les sites web qui ont la confiance des internautes, et donc des algorithmes des moteurs de recherche. Ceux qui ont un Trust Flow élevé méritent votre attention.
4 – Sur le site des constructeurs
Dernier type de site auprès duquel vous pouvez vous renseigner : le site des constructeurs et fabricants de vos clients.
Cela revient à peu près à vous renseigner auprès de vos clients. Cependant, au lieu de vous renseigner auprès d’une source secondaire (vos clients) sur les pratiques des constructeurs, vous vous basez sur une source primaire.
Vous pouvez alors avoir des connaissances concrètes sur les questions techniques et logistiques en ce qui concerne les produits dont vous parlez.
La rédaction de contenus fiables : préférez les sources primaires !
Données primaires et secondaires : lesquelles choisir ?
Clairement, si vous avez le choix, il est toujours préférable d’opter pour des sources primaires. Ce sont des sources bien plus fiables, car vous les prenez directement “à la source” (c’est le cas de le dire).
Cependant, si vous n’avez pas le choix vous pouvez également vous baser sur des sources secondaires. Mais n’hésitez pas à étendre vos recherches pour vous assurer de la véracité de ce que vous lisez !
Et dans tous les cas, pensez à toujours citer vos sources correctement.
Ce n’est que comme ça que vous pourrez réellement employer les données qui vous sont apportées par autrui, sans risquer la pénalité Google.
Optez pour la prudence lorsque vous partagez des informations !
