Aujourd’hui, pour briller en entreprise ou en auto-entreprise, il faut avoir des compétences. Mais la dimension de la compétence est bien particulière, et peut être découpée en trois parties : le savoir, le savoir-faire et le savoir-être.
Des jumeaux qui sont pourtant bien dissociables, et qui révèlent une compétence bancale si l’un manque.
Concrètement, si vous souhaitez connaître la différence entre savoir, savoir-faire et savoir-être, c’est la suivante :
- Le savoir constitue la connaissance théorique
- Le savoir-faire la connaissance pratique
- Le savoir-être la manière de faire, l’attitude
À l’école, on nous apprend que le savoir est le plus important des trois.
Plus tard dans la vie active, on se rend compte que c’est le savoir-faire qui prime.
Avant de prendre conscience que parfois, le savoir-être peut aider à tout faire passer.
Dans le cadre d’un emploi en CDI ou d’une auto-entreprise, ces trois composantes sont nécessaires pour avoir une activité et une productivité stables. Je vous explique tous les tenants et aboutissants !
Le savoir, les connaissances
Le savoir est une notion de la compétence que l’on acquiert par le biais d’un apprentissage ou d’une expérience théorique. Il s’agit tout simplement de connaissances, tantôt généralistes ou tantôt techniques. Elles peuvent être issues d’une conversation, d’études, de la lecture du dernier thriller du moment ou de toute autre source de connaissances.
Par exemple, le théorème de Pythagore est un savoir.
La recette pour faire du pain aussi, est un savoir.
Concrètement, on peut résumer le savoir par l’expression “Je connais”. Certains rédacteurs web connaissent les règles du référencement naturel. Ce n’est pas pour autant qu’ils savent l’appliquer de manière concrète : il leur manque une formation pratique au SEO.
Si vous avez un peu de mal à adopter un visu sur vos connaissances, prenez une feuille et un stylo (oui, le clavier d’ordinateur, ça marche aussi). Notez tous les domaines de connaissances, qui peuvent aller de la dernière série américaine à toute l’histoire politique française.
Commencez vos phrases par “Je connais…” et complétez la suite. C’est un très bon exercice pour prendre conscience de vos connaissances.
Le savoir-faire, l’expérience pratique
Le savoir-faire est un regroupement entre la théorie et la pratique, entre le savoir et le faire. Ce terme implique nécessairement une action, et c’est donc la mise en œuvre de vos connaissances théoriques : c’est le faire de votre savoir.
Pour reprendre l’exemple du SEO, c’est la mise en pratique des bases théoriques. C’est concrétiser le savoir par une expérience pragmatique. Si vous avez du mal à lister vos savoir-faires, on reprend le même exercice !
Cette fois-ci, commencez votre phrase par “Je sais…” suivie d’un verbe. Par exemple “Je sais trouver les bons mots clés pour une page web”. Ça vous donnera un bon exemple de savoir-faire professionnel, que vous pouvez retranscrire dans le cadre de votre travail.
Par exemple, si vous êtes juriste, vous pouvez dire “Je sais comprendre un arrêt de la Cour de Cassation” (et peu de gens peuvent en dire autant).
Une fois que vous avez une liste, exhaustive ou non, prenez le temps de classer chaque compétence pratique dans des catégories. Ça peut être des catégories informatiques, de culture générale, de cuisine, de mécanique, etc…
Dans le cadre d’une petite perte de confiance en vous et en vos compétences, cet exercice peut s’avérer très utile. C’est fou les compétences pratiques que l’on peut accumuler sans forcément s’en rendre compte !
Le savoir-être, l’attitude et les valeurs
Enfin, le savoir-être est le petit dernier de la fratrie. Il s’agit de votre attitude, de ce que vous dégagez, de vos valeurs qui se ressentent à travers vos actions et réactions. Et de plus en plus, c’est ce qui fait une grande partie de votre place professionnelle.
Là encore, même exercice mais avec “Je suis…” cette fois-ci. La réponse peut être un adjectif, un nom commun, un groupement de mots… L’exercice est libre, et c’est ce qui fait son efficacité.
Les qualités comportementales que vous décelez sont ce qui vous caractérise dans le domaine professionnel. Vous pouvez par exemple vous interroger sur votre capacité à travailler en équipe, vos facilités à négocier avec les clients, votre gentillesse, votre vision du monde des affaires…
Contrairement au savoir-faire et au savoir, le savoir-être est lié concrètement à notre personnalité. Il est donc beaucoup plus compliqué à changer, puisque c’est le reflet immédiat de la personne que nous sommes.
C’est aussi un excellent moyen pour déceler vos forces et vos faiblesses. Si vous vous rendez compte que vous n’êtes “pas assez” ou “trop”, ce sont des pistes de réflexion à identifier pour vous améliorer. Forcément, vous pouvez vous améliorer en tant que personne. Mais vous pouvez également vous améliorer en tant que professionnel, et voir une différence majeure dans vos journées.
Qu’en est-il des hard skills et des softs skills ?
La dimension de la compétence regroupe également les notions de hard skills et de soft skills. Ce sont surtout des concepts qui nous viennent de nos amis anglo-saxons, et qui regroupent plus ou moins ceux que l’on vient de voir.
- Les soft skills sont le savoir-être, les compétences intrinsèques à votre personnalité, que vous faites naturellement
- A contrario, les hard skills sont le mélange entre savoir et savoir-faire : la théorie rencontre la pratique
Tout comme pour le triptyque de la compétence, il est toujours bon de peaufiner les soft skills et les hard skills, pour une productivité accrue. Au travail comme dans la vie de tous les jours, d’ailleurs !
Quel est le plus important dans la notion de compétence ?
Savoir, savoir-faire et savoir-être : aucun n’est plus important que l’autre dans le monde professionnel. Ni dans le cercle privé. Si l’un des trois manque, vous risquez de tomber dans ce qu’on appelle le syndrôme Dunning-Kruger, et de vous croire plus compétent que vous ne l’êtes.
En réalité, la compétence est un parfait juste milieu entre les trois qu’il faut trouver pour acquérir une compétence réellement validée.
Vous savez quoi faire.
Vous savez comment faire.
Et vous le faites de la bonne manière.
L’avantage de ces trois composantes, c’est que vous pouvez commencer par l’une ou l’autre pour acquérir des compétences. Par exemple, si vous voyez que vous avez une facilité à négocier avec les clients, vous pouvez parfaire votre pratique puis approfondir grâce à la théorie. Si vous connaissez la théorie du référencement naturel, vous pouvez l’appliquer à la pratique puis dans la vie de tous les jours, selon vos objectifs.
Et surtout, SURTOUT : ne jamais négliger l’importance du savoir-être ! Même sans savoir-faire et sans savoir, un bon savoir-être peut toujours aider à faire passer les choses.
