Bienvenue sur le blog ReferenSEO !
Si vous êtes nouveau ici, vous voudrez sans doute découvrir notre formule inédite pour vivre de votre écriture sur le web.
En tout cas, on vous le conseille vivement si vous êtes en recherche de liberté ! 🤩
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Ceux qui savent ne parlent pas, et ceux qui ne savent pas parlent. C’est une citation qui fait aujourd’hui partie de la culture commune. Mais qui, malheureusement, est encore bien réellement ancrée dans notre quotidien !
Ces derniers mois notamment, vous avez entendu des personnes devenir de véritables experts en bactériologie, en conflits internationaux et en histoire politique française… Et étonnamment, ce sont uniquement ces nouveaux experts qui n’en démordent pas. Ils savent tout, ont tout compris, et refusent de se remettre en question.
Cet aplomb porte en réalité un nom. Même si l’on a envie de le qualifier de bêtise, ce n’est pas toujours le cas. Tout simplement parce que la bêtise ne peut pas toujours être soignée.
Contrairement à l’effet Dunning-Kruger, qui peut être résolu sans trop de difficulté.
Vous connaissez le nom de ce syndrome ?
Non ?
Et ultracrépidarianisme, ça vous dit quelque chose ? Véritables opposés du syndrome de l’imposteur, ces deux concepts sont une seule et même notion. Voyons ça ensemble.
Qu’est-ce l’effet Dunning-Kruger ?
L’effet Dunning-Kruger est un concept psychologique qui a vu le jour à la fin des années 1990, aux États-Unis. Une étude a commencé lorsqu’un jeune homme a braqué deux banques, et s’est étonné d’être reconnu par les autorités. La raison de son étonnement est qu’il s’était enduit le visage de jus de citron, aussi utilisé pour faire de l’encre invisible naturelle.
Le jeune homme soutenait avec aplomb que personne n’aurait dû pouvoir le voir, grâce à son voile d’invisibilité. Fascinés par sa surconfiance, les psychologues David Dunning et Justin Kruger Spar ont décidé de mener leur expérience. Ils se sont alors rendu compte que les personnes qui ont le moins de qualifications dans un domaine, ont tendance à compenser par un aplomb parfois extraordinaire.
Un aplomb qui peut aller jusqu’à remettre en question les avis de véritables experts. C’est ainsi que l’effet Dunning-Kruger a vu le jour.
Un syndrome qui a confirmé une hypothèse de Charles Darwin, selon laquelle “L’ignorance engendre plus fréquemment la confiance en soi que ne le fait la connaissance”.
C’est un effet que les deux psychologues ont concrétisé par la création d’une courbe.
Comment analyser la courbe Dunning-Kruger ?
La courbe Dunning-Kruger se découpe en plusieurs étapes, et commence lorsque le sujet est débutant. Imaginons qu’une personne soit mutée dans le service comptabilité de son entreprise : appelons-le Grégory.
Grégory était jusqu’à présent aux ressources humaines, et doit sa “promotion” à un manque de personnel. Autrement dit : Grégory n’a aucune compétence dans le domaine de la comptabilité.
Il arrive en tant que débutant, mais dès ses premières journées dans le rôle de comptable, il commence à réorganiser tous les processus. Il pense comprendre tous les tenants et aboutissants de la comptabilité d’entreprise, et affiche une grande confiance infondée, que l’on appelle “auto-surévaluation”.
Ses collègues tentent de lui expliquer pourquoi les processus de base fonctionnent très bien, mais il ne veut rien entendre. Même s’ils travaillent dans ce département depuis de nombreuses années, il comprend mieux les choses qu’eux, grâce à son expertise nouvellement acquise. Grégory grimpe alors la “montagne de la stupidité” (la première courbe qui pointe vers le haut).
Toutefois, au fil du temps, Grégory acquiert des compétences réelles en comptabilité. Il comprend les choses dans leur globalité, ce qui le fait redescendre dans la “vallée de l’humilité”. Cette chute s’accompagne d’une baisse de la confiance en soi. Grégory vient de se rendre compte que, finalement et contre toute attente, il n’avait pas tout compris.
Ses compétences continuent de s’approfondir, et il reprend confiance. C’est ce que l’on appelle le “plateau de consolidation”, grâce auquel il va continuer de progresser tout en écoutant les conseils de ses collègues.
Pour résumer : une personne incompétente ne se rend compte de son incompétence que quand elle devient compétente. Kamoulox !
Comment s’explique cet effet d’ignorance et d’aplomb ?
Je pense que nous serons tous d’accord pour conclure que Grégory a agi comme un idiot. Toutefois, agir comme un idiot ne fait pas de lui un imbécile. L’effet Dunning-Kruger s’explique par de nombreux facteurs.
À commencer par le fait que, lorsqu’on arrive dans l’apprentissage de quelque chose, on se sent perdu. Et le fait de commencer à comprendre le fonctionnement nous fait pousser des ailes : on a alors l’impression de tout comprendre et d’avoir un talent inné dans ce domaine.
Ce n’est que lorsqu’on acquiert des compétences plus profondes, que l’on se rend compte que nos qualifications premières n’étaient que superficielles. Or, il est déjà trop tard : une fois que l’on prend conscience de notre incompétence passée, on a déjà traversé la phase d’aplomb.
C’est cette phase qui est très désagréable pour les collègues et collaborateurs. Parce que c’est la phase pendant laquelle on n’écoute pas ce qu’ils ont à dire, et pire encore : on les contredit du haut de notre “savoir-faire” que l’on pense tout-puissant.
L’effet Dunning-Kruger est l’exact opposé du syndrome de l’imposteur. Là où le premier implique d’avoir une confiance illimitée dans des qualifications inexistantes, le syndrome de l’imposteur fait tout l’inverse.
La personne qui en souffre ne reconnait pas qu’elle doit sa réussite (quelle qu’elle soit) à son talent. Elle se cache toujours derrière un travail de groupe, de la chance ou simplement des tâches “faciles”. C’est une super-humilité, qui peut s’avérer super-énervante. Mais toujours moins que la super-confiance.
Comment bosser avec un collaborateur atteint de ce syndrome ?
Dans le monde professionnel, vous serez toujours confronté à des personnes qui sont en plein syndrôme Dunning-Kruger. Je vois tous les jours passer des rédacteurs web qui se proclament “rédacteurs SEO”, mais qui ne connaissent en réalité que les bases du référencement naturel.
Si vous êtes amené à travailler avec une personne dans ce cas-là, rien ne sert de pointer du doigt son ignorance. Au contraire, il risque de penser que vous vous sentez menacé par son “expertise”.
Il est préférable de prendre la situation avec des pincettes, en l’aidant à prendre conscience que peut-être, il ne connait pas encore toutes les ficelles du métier. Pour ce faire, vous pouvez organiser des réunions ou des feedbacks réguliers, afin de l’aider à appréhender la réalité du terrain.
S’il vous contredit sur un point technique, munissez-vous de statistiques et de chiffres : ce sont des éléments concrets contre lesquels il ne pourra pas lutter.
Et si ça ne fonctionne toujours pas, servez-lui un grand bol de “Tout ce que je sais, c’est que je ne sais rien” à la sauce Socrate. Ça devrait faire ressortir un peu d’humilité (mais attention à ne pas utiliser un ton condescendant).
L’effet Dunning-Kruger, de l’ignorance à la sur-confiance
L’effet Dunning-Kruger peut être un syndrôme très agaçant, encore plus que le syndrôme de l’imposteur. Mais même si vous le constatez chez l’un de vos collègues, ne prenez pas de malin plaisir à le pointer du doigt.
Tout d’abord, parce que ce n’est pas très gentil d’humilier quelqu’un.
Et ensuite, parce qu’on a tous un jour gravi la montagne de la stupidité.
La solution à tout ça : apprenez et gagnez en compétence !